Le mauvais cinéma de Gilles de Robien

M. De Robien, dans un communiqué où il prétend répondre à la FFMC, ose dire que son ministère se préoccupe de la prévention et de la formation !
Le permis probatoire : voilà sa réponse !

La formation n’est pas une sanction sous forme de permis à repasser, nouveau bachotage et nouvelle dépense à l’appui. Une fois de plus, l’usager va payer ! Mais, qu’en est-il de la qualité de la formation et de son contrôle par l’Etat ?
La FFMC affirme que changer durablement les comportements sur la route passe par une véritable formation à la conduite où technique et comportement sont enseignés.
La FFMC demande, en outre, un continuum éducatif dès le plus jeune âge et tout au long de la vie des conducteurs (www). C’est à dire, entre autres, des mesures et des budgets pour que l’Education Nationale soit à même de sensibiliser les enfants et adolescents à la sécurité routière, pour que les directeurs et éducateurs des centres de vacances et de loisirs bénéficient de formation et de budgets dans ce domaine.
Où en est-on ? Il ne suffit pas de mettre en place des attestations en milieu scolaire. Quels moyens sont donnés aux établissements scolaires et de loisirs pour intégrer la sécurité routière à leurs activités ?

Concernant les infrastructures et le réseau routiers, M. De Robien fait du mauvais cinéma !
Augmentation des budgets, dit-il !

Chacun constate les résultats, les motards en premier lieu parce que plus fragiles.
Le combat de la FFMC, avec les motards, a permis de faire progresser l’idée du doublement des " rails guillotines ", certains commencent à être équipés d’une lisse inférieure.
Mais les DDE (Directions départementales de l’Equipement), les Conseils Généraux peuvent dire de quels budgets ils disposent ... ou plutôt les problèmes auxquels ils ont à faire face ! Et de quels budgets vont-ils disposer avec la décentralisation ?
Trop facile, Monsieur le Ministre, d’accuser les motards de leur propre accidentologie. Trop facile alors que toutes les statistiques d’assurances montrent que dans 70% des accidents impliquant un motard, la responsabilité ne lui incombe pas !
C’est un moyen médiatique et démagogique de tenter de faire oublier les responsabilités du gouvernement mais ce n’est pas crédible.

La FFMC appelle les motards à réagir ... dans la rue et dans les urnes.