Permis de conduire européen ou parcours d’obstacles ?

Le conseil des ministres des transports de l’union européenne s’est mis d’accord lundi dernier sur le projet de directive européenne sur le permis de conduire.

Pour ce qui touche à la moto, la proposition comporte quelques avancées : l’harmonisation du 125 à 16 ans, l’introduction d’un semblant de permis pour les 50cc, le relèvement à 35 kW (=47 cv) et 0.2kw/kg de la puissance maximale autorisée aux motards novices qui correspond mieux a la réalité du marché et/ou aux motos utilisées en moto écoles.

Mais contrairement aux affirmations des ministre des transports, l’accès progressif aux motocyclettes les plus puissantes n’est nullement favorisé !
En effet cette directive conditionnerait l’accès aux toutes cylindrées (à l’issue des deux ans de permis progressif), à un examen ou au suivi d’une formation complémentaire (à l’appréciation des Etats Membres).
Ces dispositions vont à l’encontre du principe de l’accès progressif, puisque les motards novices préfèreront « l’accès direct » (accessible à partir de 24 ans dans la nouvelle directive) plutot que cet accès progressif.

En France, le gouvernement assure ne pas vouloir d’un examen (ils n’ont déjà pas assez d’examinateurs du permis de conduire...) et se contenterait d’une attestation de formation complémentaire. Cela ne nous satisfait pas : Comparée a la situation actuelle (accès automatique aux toutes cylindrées après 2 ans), cette étape supplémentaire constitue un frein à l’accès aux motos qui décourage l’accès progressif.

Faire porter sur le seul motard le coût de ce surcroît de formation est une aberration. Tous les acteurs de la sécurité routière reconnaissent que la formation moto en France est une des plus pointues, c’est plus souvent l’automobiliste qui est mal formé, et ne ’perçoit pas le motard’.

La directive doit encore être examinée par le Parlement Européen. La FFMC va faire valoir ces arguments pour un vrai accès progressif à la moto auprès des députés européens français.