CISR : le poids des chiffres, le choc des mesures. Appel à manifester le 18 juin prochain

Les décisioins du CISR vues à la loupe
affiche appel à manif du 18 juin

Voir la liste des manifestations à venir

Une fois de plus, l’effet d’annonce a été privilégié au courage politique.

En France, ce sont les chiffres qui font la Sécurité Routière, pas le bon sens.
Quand les chiffres sont mauvais, et tout est relatif puisque l’accidentalité ne cesse de baisser depuis 30 ans, c’est parce que la répression n’est pas assez forte, donc il faut l’accentuer.

Quand les chiffres sont « bons », c’est parce que la répression est efficace et il faut donc l’accentuer pour plus d’efficacité.

Partant de ce principe d’une logique aussi redoutable que les chiffres assenés tout les mois, tels un bilan de santé des routes de France, pourquoi chercher plus loin ?

La FFMC cherche plus loin depuis 30 ans. Et elle trouve.

Lorsque la Concertation s’est mise en place il y a 2 ans, un vent « d’écoute » semblait souffler sur cette assemblée d’experts. Temps perdu ? Non parce qu’autour de la table, tous ont admis la valeur de nos propositions. Jeu de dupes ? Sans aucun doute, mais les dupes ne sont pas forcément ceux que l’on croit : les représentants de l’Etat présents à la Concertation n’ont pas plus été consulté que les associations présentes lors des 2 derniers CISR ! Et eux ne peuvent pas exprimer leur colère en quittant la salle comme le Mouvement FFMC l’a fait lors de la dernière séance plénière.

Ceci met en évidence un fonctionnement gouvernemental autiste : il consulte pour la forme mais les décisions sont prises hors champ, en fonction de l’actualité ou des chiffres pour ce qui nous concerne ici. Belle preuve de l’intérêt porté aux citoyens, aux associations, aux experts et bénévoles de tous ordres qui se démènent au quotidien.

Pour la FFMC, les discussions sont terminées.

Pour améliorer notre sécurité, le CISR propose d’agrandir nos plaques d’immatriculation et de nous peindre en jaune fluo. Le message passe clairement : nous sommes les seuls responsables de notre accidentalité, délinquants en puissance et invisibles dans la circulation. Si les autres usagers ne nous voient pas c’est donc notre faute, nous n’avons qu’à rouler moins vite.

30 ans de recul. Gérondeau et Giscard sont de retour. Comment accepter cela ?

Tant qu’à être responsables, autant être coupables !

Nous appelons donc les usagers de la route à résister à cette politique de Sécurité Routière qui stigmatise les citoyens et ignore la prévention, la sensibilisation, la formation au profit de l’unique répression.

Nous appelons les motards à désobéïr : nous ne porterons pas de gilet jaune ! Il ne nous protègera de rien.

Et nous continuons notre combat pour une reconnaissance des spécificités du 2RM.

Le 18 juin, nous appelons TOUS les usagers de la route qui se sentent concernés par ces propositions imbéciles à nous rejoindre lors des Manifestations qui seront organisées par nos antennes locales partout en France.

Et d’ici là, nous appelons toutes les antennes locales de la FFMC à se mobiliser et à résister en démontrant aux Pouvoirs Publics que le 2RM n’est pas un problème mais une solution !

Une fois de plus, nous ne sommes pas écoutés alors nous allons nous faire entendre.

Le Bureau National de la FFMC.

Galerie