Vers une plus grande taxation de la route ... Communiqué de presse du 04 Octobre 2003 signé par les antennes de Loire Atlantique et du Morbihan.

Dans le cas où il n’existerait pas de réseaux routiers parallèles gratuits, cette taxe représenterait une grave atteinte aux libertés fondamentales de circulation pour les usagers de la route déjà lourdement taxés (TIPP et TVA sur les carburants, taxe sur les assurances, ...). Et lorsqu’un réseau secondaire parallèle existe, il est certain qu’une grande majorité des usagers se tournera alors vers celui-ci. Ce qui ne manquera pas de provoquer une augmentation importante de la mortalité routière.

Avec la décentralisation, l’entretien et la gestion des routes nationales vont être confiés aux Conseils Généraux. Les services de l’Equipement (DDE) vont être progressivement démantelés entraînant une perte de compétence technique. Est-ce que les budgets alloués au réseau national (déjà largement insuffisants) seront transférés aux collectivités territoriales ? Cette menace d’une nouvelle taxe, n’est-elle pas les prémices à la généralisation des routes payantes ?

Les infrastructures routières sont en cause dans 42% des accidents (bilan des enquêtes REAGIR 1997). La Fédération Française des Motards en Colère réaffirme son attachement à un service public et de qualité d’entretien des routes. Ces dernières doivent rester accessibles à tous les usagers. Alors que l’une des priorités du gouvernement est l’amélioration de la sécurité routière, il a préféré concentrer tous ses moyens dans la répression. On attendra donc encore pour l’éducation, la formation, la prévention et l’amélioration des infrastructures routières ; les seules capables de modifier durablement les comportements. Les motards, comme les autres usagers de la route, au moment de passer aux urnes, se souviendront de l’incohérence de la politique gouvernementale en matière de sécurité routière.