La FFMC a rencontré Thierry Mariani, député du Vaucluse, auteur d’une proposition de loi sur le contrôle technique des motos

Thierry Mariani est l’auteur d’une proposition de loi visant à rendre obligatoire le contrôle technique des motos. Il justifie son projet de loi par l’absence de baisse du nombre d’usagers de deux roues à moteur tués dans des accidents de la route. Pour la FFMC, c’est oublier qu’au cours des 15 dernières années le nombre de pratiquants a quasiment doublé et que les défaillances techniques du véhicule ne sont pas une cause significative d’accident de moto.

La proposition de loi énonce par ailleurs que « la différence la plus importante (..) entre le monde de l’automobile et le monde de la motocyclette ( …) est pour les motocyclettes et dérivés, l’absence de tout contrôle technique obligatoire ». Cette affirmation montre une méconnaissance criante des spécificités des deux roues à moteur.

Malgré un entretien cordial, les interlocuteurs sont restés sur leur position, Thierry Mariani maintenant qu’un contrôle technique des deux roues à moteur peut améliorer leur sécurité, tout en reconnaissant que ce n’est pas un sujet prioritaire. Sa proposition de loi, peu susceptible d’être adoptée dans un avenir proche en raison de l’ordre du jour de l’assemblée nationale, reste néanmoins valide, telle une épée de Damoclès au dessus de nos casques.
En effet, une fois rédigée, même si elle n’est pas appliquée, une telle proposition est valide jusqu’à la fin de la mandature, soit jusqu’en 2012.

Le sujet peut par ailleurs resurgir à l’occasion de la réunion prochaine du CISR (Comité Interministériel de la Sécurité Routière) le 13 février. Nous saurons si le « contrôler plus pour gagner plus » est susceptible de l’emporter et envisageons dès à présent d’autres actions pour dénoncer ce racket.

D’ici là, Motards en Colère mais Motards Citoyens, la FFMC appelle donc les motards à interpeller leurs députés sur ce sujet et à signer en masse la pétition contre le contrôle technique sur son site dédié .

La FFMC rappelle que ce sont avant tout la vulnérabilité et le manque de visibilité des motocyclistes, ainsi que la prise en compte insuffisante des spécificités de ce mode de transport dans la formation des usagers de la route et dans l’aménagement des infrastructures routières qui sont à l’origine des accidents de moto. Les défaillances techniques d’un véhicules ne sont directement en cause que dans moins de 1% des accidents de deux roues motorisés.

Elle a rassemblé au sein de son « manifeste pour une meilleure sécurité routière et une approche citoyenne de la moto » ses propositions issues de plus de 25 ans d’expérience de terrain sur le sujet, manifeste qu’elle a remis au député à cette occasion.