Le Conseil Général de la Vendée veut des routes plus sûres.

Le département a réussi son désenclavement routier. Pour les prochaines années, il veut améliorer la fluidité et la sécurité.

Après une première séance publique, le Conseil Général a terminé sa session d’automne consacrée aux orientations budgétaires 2007. Le budget sera voté en février. Les routes représenteront encore près de la moitié des investissements du département. Ces dernières années, le conseil général a déjà énormément investit dans ce domaine. A tel point que la Vendée est au 3ème rang national pour son budget route par habitant, et qu’elle a réussi son désenclavement avec une véritable « étoile » d’autoroutes et de 2X2 voies, que beaucoup de département lui envient. « Il y a 25 ans, nous n’avions pas un kilomètre de deux fois deux voies », rappelle Philippe de Villiers.

Alors que reste t’il à faire ? Le président du conseil général a précisé le cap pour les années à venir : arriver à 500 km d’autoroutes ou de 2X2 voies, obtenir l’autoroute A831 (Fontenay le Comte - Rochefort), et surtout améliorer la fluidité de la circulation sur l’ensemble du réseau routier départemental. Le contournement sud de La Roche sur Yon (mis en service en 2008) y contribuera. De même qu’un aménagement rapide du contournement nord, si le département et la ville parviennent à s’entendre (Ouest France du 2.12.2006).

Le conseil général veut aussi s’occuper des routes secondaires (sur le littoral et ailleurs), en poursuivant notamment un programme de déviations pour tous les bourgs, et en aménageant certains axes comme la route Dompierre - La Roche sur Yon afin d’inciter à une conduite « apaisée ».

« Intelligence routière »

Autant d’aménagements qui devraient également avoir des effets positifs sur la sécurité. « A terme, nous serons le premier département de France pour la fluidité du trafic et la sécurité routière », promet Philippe De Villiers, qui a d’autres idées dans ce domaine. « On peut rouler à une certaines vitesse sur autoroute, mais pas sur des routes secondaires. On ne va pas refaire tous les virages de ces routes pour permettre à des conducteurs inconscients de rouler bien au delà de 90 km/h. » Il appelle donc les automobilistes vendéens au « civisme ».

Mais comme il sait que ce seul appel ne suffira pas, il veut mettre en place une sensibilisation des enfants au bon usage de la route dès le plus jeune âge. « J’ai demandé aux services du département de réfléchir, avec tous les acteurs concernés, à la création d’une école de conduite à la vendéenne. » Il s’agirait de « donner aux enfants et aux jeunes, des notions d’intelligence routière ». Le conseil général ne veut pas se résigner face au nombre de blessés et de tués, et pour agir sur ce terrain, il a plutôt envie d’aller...vite.

Propos recueilli par Philippe COCHEREAU
Paru dans le Ouest France du 9-10 décembre 2006